JPO2023 sup

Concours "L'eau, cet or bleu"

Le concours d'éloquence s'est déroulé en deux phases :

  • Lors de la phase qualificative (13/02), 4 élèves
    étaient en compétition : Raphael Taillant (P3), Pauline Clamagiran (T2), Louis Bighetti de Flogny (3ème 2), Manon Basto (P1) et Dargham Maxime (3ème 3). Le jury était composé de : Esther Devaux, Etienne Essomba et Lola Portal (Stan'débat)
  • Lors de la finale (20/02), 3 élèves étaient en compétiton : Raphael Taillant, Pauline Clamagiran et Louis Bighetti de Flogny. Le jury était composé de : Esther Devaux, Sofia Arturi (Eco-délégué) et Scarlette Heuga (Stan'Débat) + 38 participants + Servane Hussenet.

Le vainqueur de ce concours est Raphael Taillant. La remise des prix aura lieu le 22 mars, qui célébrera la journée de l'eau.

Un texte de Raphaël Taillant, vainqueur du concours 2024 :

Bonjour à vous qui me lisez,

Aujourd'hui, je viens vous parler d'une richesse que l'on ne peut ni toucher ni porter, mais qui façonne nos vies de manière bien plus profonde que tout autre trésor connu de l'humanité. Un trésor dont l'éclat égale celui de l'or, mais dont la couleur transcende les métaux précieux. Permettez-moi de vous emmener dans le monde fascinant de "l'or bleu" – l'eau, l'essence même de la vie.

L'or bleu, un terme qui évoque à la fois la beauté tranquille des océans et la vitalité des rivières qui serpentent à travers nos contrées. C'est un miroir liquide qui reflète l'histoire de notre planète, un témoin silencieux des millénaires écoulés. Mais au-delà de sa simple existence physique, l'eau, sous toutes ses formes, incarne une force puissante qui connecte l'ensemble de l'humanité.

Regardons autour de nous. Dans nos rivières et nos lacs, dans les ruelles étroites des mégapoles, l'eau est omniprésente. Elle est le fil conducteur qui unit chaque être vivant sur cette planète. Pourtant, bien que ce précieux liquide soit à la base de toute vie, il est souvent sous-estimé, gaspillé, et parfois même maltraité.

L'or bleu n'est pas simplement un élément essentiel à la survie, mais il incarne également une richesse culturelle inestimable. Depuis des siècles, les civilisations ont prospéré au bord des rivières, bâtissant leurs cités et forgeant leurs destinées à travers les flux incessants de l'eau. Les mythes et légendes, les rituels et célébrations, tous gravitent autour de cette substance mystérieuse qui a le pouvoir de donner et de prendre la vie.

Cependant, le tableau idyllique de l'eau comme source de vie et de prospérité est aujourd'hui assombri par une réalité alarmante. Nos rivières, autrefois pures et majestueuses, sont maintenant souvent polluées par l'activité humaine. Les océans, autrefois vastes et insondables, sont désormais parcourus de plastiques dérivants et de marées noires dévastatrices.

Il est temps pour nous tous de nous interroger sur notre relation avec cet or bleu. Sommes-nous des gardiens responsables de cette richesse, ou de simples profiteurs inconscients qui exploitent les ressources naturelles sans penser aux générations futures ?
Car si l'eau est souvent vue comme une ressource inépuisable, il est essentiel de comprendre que cette perception est erronée. Notre planète, montre des signes croissants de dégradation environnementale et d'injustice dans la distribution de cette précieuse ressource.

Les rejets industriels, les pesticides agricoles, et les déchets plastiques ont transformé les cours d'eau en des canaux malades, incapables de soutenir la vie qui en dépend. Les écosystèmes aquatiques, jadis riches en biodiversité, sont aujourd'hui menacés d'extinction, et avec eux, c'est une partie de notre héritage naturel qui s'efface.

Les déchets plastiques flottent à la surface, tuant la vie marine et empoisonnant les chaînes alimentaires. Dites-vous qu’il existe sur terre un 8ème continent, estimé à 6 fois la superficie de la France, regroupant tous les déchets que l’activité humaine rejette dans la mer. Les activités humaines, de là sur pêche à l'acidification des océans due aux émissions de CO2, (qui ont augmenté de 423 millions de tonnes depuis 2021), menacent de manière existentielle des écosystèmes marins qui régulent le climat et fournissent une source vitale de protéines à des milliards de personnes.
Le défi qui se pose à nous est immense, mais notre capacité à agir est tout aussi grande. Chacun de nous a le pouvoir d'influencer positivement notre rapport à l'eau. Cela commence par des gestes simples, comme la réduction de notre consommation d'eau, la préservation des écosystèmes aquatiques et la sensibilisation aux défis auxquels fait face cette ressource vitale.

Au-delà de ces actions individuelles, il est impératif que nous exhortions nos dirigeants et nos décideurs à mettre en place des politiques environnementales durables. Nous devons investir dans la recherche de technologies novatrices pour purifier et conserver l'eau, tout en encourageant la coopération internationale pour protéger les précieuses réserves partagées.

En conclusion, chers lecteurs, l'or bleu n'est pas seulement une richesse matérielle, mais un héritage commun qui transcende les frontières et les différences. Notre devoir envers les générations futures est de préserver cette ressource vitale, de rétablir l'équilibre que nous avons perturbé et de redonner à l'eau sa place sacrée au sein de notre existence.

Pouvons-nous, main dans la main, travailler à préserver cette richesse intemporelle, pour que l'or bleu continue de briller comme un symbole d'espoir et de vie, éclairant le chemin de notre avenir commun et de celui des générations futures ?
Je m’appelle Raphaël T., élève P3 et finaliste du concours d’éloquence pour le développement durable 2024. 

Un texte de Manon Basto, Première 1 :
 
Je n'existe que sur terre, je peux réduire les montagnes en poussière et dessiner des vallées à travers les pierres, je divise le monde tout en le reliant, je peux couler, m'immobiliser, pétiller, me solidifier et me vaporiser, je suis transparente mais pas invisible, et je suis plus précieuse que tout l'or du monde. Que suis-je ?

La 15eme lettre de l’alphabet : l’o

L'eau, si vous voulez, c'est bien plus que le liquide transparent dont la densité est de 1, dont la masse molaire est de 18 grammes par mole, dont la notation chimique est H2O, dont le seul rôle en chimie est de diluer d'autres liquides, dont les seules caractéristiques sont de geler à 0 degré Celsius et de bouillir à 100 degrés : non, l'eau est partout et en tout : elle est dans l'air que nous respirons, sous forme de vapeur ; elle est dans nos larmes de joie et de chagrin, elle est dans notre moiteur d'effort ; elle est ce qui constitue les rivières, les lacs et les chutes d'eau qui séparent et relient le monde ; elle est les mers, hôtes d'un tout autre monde, de poissons magnifiques et de coraux vitaux ; elle est ce dont les plantes ont besoin pour survivre aux conditions les plus difficiles ; sa transformation qui nous a permis d'inventer les premières machines et d'entamer ainsi la modernisation ; c'est ce qui nous compose, nous les humains à 75 % ; plus essentiellement, c'est le liquide dans lequel baignent les fœtus avant de venir au monde. L'eau, vraiment, est l'élément qui relie tout : les roches sont façonnées par elle et par le temps, les plantes vivent d'elle, les animaux marins vivent dans elle, et les animaux terrestres vivent grâce à elle. Ce n'est pas non plus une coïncidence si la seule planète avec de l'eau dans toute la galaxie est aussi la seule planète avec de la vie. l'eau, c'est la vie.

L'eau, c'est la vie, et cette vie est en train de nous glisser entre les doigts. L'équilibre délicat sur lequel tout repose, du plus grand arbre à la plus petite pierre, se dégrade rapidement, car une autre force, qui se croit supérieure à la force de la nature, est en train de la perturber. Cette autre force est non seulement consciente de ses actes, mais elle s'obstine aussi, stupidement, à continuer de détruire le cycle de la vie ; cette autre force, c'est nous.

Dans notre monde moderne, l'eau nous permet de créer de l'électricité, de fabriquer de nouveaux matériaux, de cultiver des plantes au milieu d'un désert, d'ajouter de la neige sur les pistes de ski en hiver, de faire tant de choses qui n'auraient pas été possibles il y a seulement un siècle. Mais en essayant de domestiquer la nature, nous avons provoqué sa vengeance. La vie elle-même, l'eau, nous a tourné le dos, elle est devenue destructrice, elle nous châtie d’en avoir voulu trop.

Dans notre monde moderne, l'eau, c'est la vie ; et la vie cherche toujours, toujours, à éradiquer ce qui la menace. C'est pourquoi, en raison du réchauffement de la planète et du changement climatique, l'eau est devenue synonyme de catastrophe : le niveau des mers monte, se rapprochant de nos côtes pour nous noyer ; la pluie devient acide, voulant nous réduire à un tas de poussière ; les nuages sont devenus des orages qui balayent nos terres et font des ravages irréparables, tuant même parfois des gens ; les inondations sont beaucoup plus fréquentes ; tout au long de l'été, la saison où chacun a désespérément besoin d'eau, la pluie se fait rare, réduisant nos terres à une poussière bizarre ; les lits des rivières se réduisent lentement mais sûrement chaque année, tandis que les déserts s'étendent plus vite que jamais ; les rivières elles-mêmes revisitent le spectre des couleurs en passant d’un bleu clair translucide éclatant à un marron sombre terne révoltant, ou pire, à un noir couleur pétrole, tout en renouvelant leurs habitants : les poissons, les coraux et le plancton font place aux produits chimiques coagulés, aux divers plastiques et au pétrole ; même la mer, qui abrite tant de vies, assiste au génocide de ses habitants et à leur remplacement par des montagnes de plastique, les tout nouveaux continents de ce siècle.

Et tous ces dérèglements, toutes ces monstruosités qui nous font du mal, c'est nous qui les avons créés. C'est nous qui avons inventé le plastique, les industries et les produits chimiques dangereux, c'est nous qui avons chauffé la terre au point de faire fondre ses pôles, c'est nous qui pompons l'eau des rivières et des nappes phréatiques, c'est nous qui jetons nos déchets dans les rivières et les océans, c'est nous qui pratiquons la surpêche et qui dépouillons la mer de ses habitants, c'est nous qui asphyxions et asséchons la terre en pompant sa vie.
En cours de SVT, on nous apprend très tôt qu'il y a une chose essentielle dans notre alimentation : l'eau. Nous ne pouvons manger d'autres aliments qu'en quantités limitées et calculées, mais l'eau, l'eau, nous pouvons la boire à volonté et autant que nous le voulons. Cette dernière affirmation est théoriquement juste, mais également très erronée. Boire de l'eau n'est pas le problème, puisque l'eau est la vie, nous serions insensés de ne pas en boire du tout ; mais boire autant que nous le voulons et autant que nous le faisons est en revanche foncièrement néfaste, car lorsque nous aurons tout bu, lorsque nous aurons inhalé la vie, qui nous maintiendra en vie ?

L'eau c’est la vie, mais nous, nous sommes la mort. Et si nous n'agissons pas immédiatement et efficacement pour redonner vie à la terre, nous nous détruirons nous-mêmes en anéantissant l’unique forme de vie qui existe dans notre univers.

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